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Observons maintenant le flanc Nord (celui situé devant le monastère). Nous remarquons que tout le haut du mur, c'est-à-dire celui des sept travées avec leur fenêtre, ainsi que les arcs-boutants correspondants, ont été presque entièrement refaits. En effet, tout le mur présentait un dévers vers l'extérieur, dû au poids des voûtes et au manque de consistance du terrain.

Pour la même raison, qu’au Nord, le haut du mur Sud de la nef a été reconstruit ainsi que les arcs-boutants. Mais ici, le haut des contreforts comportait des pinacles, sans doute ajoutés par l’abbé Jean Gilmer, au XVI° siècle. Boeswillwald a certainement dû les démonter pour refaire les arcs-boutants, mais il les a remontés. (Nous lui savons gré de cette opération).
Le haut du mur du pignon du croisillon Sud du transept a, lui aussi, comme celui du pignon Nord, été remanié, ainsi que la rose.

 Le haut du mur du pignon du croisillon Nord du transept ainsi que la rose, ont été remaniés ainsi
que le contrefort Est (celui de gauche).

Le haut du chœur ainsi que les arcs-boutants du chevet ont été en grande partie refaits. Par contre, les trois fenêtres hautes centrales du XVI° siècle, ont été conservées avec leur remplage.
A ce propos, il faut savoir qu’à l’époque de Boeswillwald, les vitraux représentant trois épisodes de la Vierge Marie, existaient encore, qu’il les a démontés pour ne pas les détériorer pendant la restauration, qu’ils n’ont pas été remontés à la fin des travaux et qu’il étaient toujours introuvables le jour de l’inauguration, en 1891. Ils le sont d’ailleurs toujours aujourd’hui !

Dans la nef latérale Nord (celle de gauche) on peut observer les transformations de la troisième travée : la suppression de la chapelle en pierre blanche du XV° siècle. On le constate en observant le mur avec sa fenêtre, les colonnettes en délit des deux piliers Nord et les ogives de la voûte ; toutes ces nouvelles constructions ayant utilisé de la pierre de Bulson plus jaune.

Dans la chapelle orientée Nord, nous pouvons voir la porte d’entrée et la fenestrelle datant du XII° siècle, du logement d’une recluse. Boeswillwald a-t-il vu ce logement ? Il n’apparaît pas sur son plan.

Dans la nef latérale Sud, l'encadrement de la porte de l'escalier de la tour Sud a été conservé malgré ses sculptures du XVI° siècle ; en effet, cet escalier a été construit à la même époque que la partie haute de cette tour.