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LA RESTAURATION DE L'EGLISE-ABBATIALE DE MOUZON AU XIX° SIECLE PAR BOESWILLWALD

(page 2/5)

Mais pourquoi Prosper Mérimée s’adresse-t-il à Boeswillwald ?

Parce que celui-ci fut élève de Labrouste, le restaurateur de Notre-Dame de Paris et qu’il a déjà restauré plusieurs églises dont les cathédrales de Toul et Laon.
Boeswillwald était également disciple de Viollet-le-Duc dont l’esprit réformateur régnait en maître à cette époque, restaurant d’une façon doctrinaire et systématique.

Boeswillwald sera-t-il aussi doctrinaire que son maître ?

Les travaux réalisés par Boeswillwald sur l’édifice de Mouzon furent très importants.

Quatre tranches de travaux se succédèrent de 1867 à 1890 pour un coût total évalué à près de 600000 francs or !

Boeswillwald juge la façade occidentale en très mauvais état :

l'église-abbatiale en 1852

La tour Nord est lézardée du haut jusqu’en bas.
La tour Sud ne vaut guère mieux.
La grande verrière flamboyante menace ruine et n’est pas du XII° siècle qui est le style de l’édifice.

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Gargouilles et statues de la tour Sud

L’architecte, en 1865, démonte donc la toiture et la charpente des 2 flèches.
Pour voir l'église sans ses flèches.
La tour est ensuite remontée en utilisant le maximum de pierres d’origine ; les sculptures, gargouilles et fausses gargouilles sont également remontées bien qu’elles ne soient pas du XIII° siècle mais du XV°. Le processus suivi pour la tour Sud est le même.

Contrairement à ce qu’il indique sur le dessin qu’il nomme :
" façade Ouest restaurée ", Boeswillwald ne garde pas la grande verrière ni ne reconstruit le porche avec ses voussures et son gable.

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Façade occidentale, plan de Boeswillwald.

Au contraire, il démonte entièrement la verrière du XV° siècle et la remplace par quatre fenêtres surmontées d’une rose, s’inspirant des pignons Nord et Sud du transept.
On peut facilement, en observant cette façade, voir les travaux effectués, car la pierre utilisée est plus jaune que celle d’origine, cette dernière provenant de Yoncq, alors que Boeswillwald utilise la pierre de Bulson, carrière qui était encore en fonction au début du XX° siècle. Cette lisibilité n’est pas toujours aussi évidente dans tout l’édifice !

la façade actuelle.