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La navigation durant le 1er millénaire en Gaule

Site gallo-romain du Flavier à Mouzon - Le Fanum - Etat actuel.
 

...  Sur le site de Flavier ont été trouvés plus de 300 morceaux d'amphores.
Une étude inédite d'Olivier Caumont et de Matthieu Poux estime que le nombre de tessons (soit 100 kg environ) correspond à une quinzaine d'amphores.

Matthieu Poux écrit :

 "Ces amphores ............ se rattachent à la première phase de fréquentation du sanctuaire, datée aux environs de 50, 40 avant notre ère ........ [on remarque] une homogénéité des pâtes caractérisée par une même argile sableuse orangée, proche des productions latio-campaniennes [région de Naples] ……
Les fouilles ont aussi livré une vingtaine de tessons d'amphores augustéiennes ou du 1er siècle qui pourraient correspondre à environ 5 récipients ...
D'autres fragments appartiennent probablement à des amphores gauloises datant de la fin du 1er ou du 2°siècle. "(Biblio réf.4)

Carte de l'Europe
Les amphores mises au jour au Flavier proviennent de la Campanie (région de Naples).

On peut imaginer le parcours suivi par ces amphores remplies de vin "consommées ou déversées dans le cadre de rites libatoires et/ou de repas rituels" par les prêtres gaulois célébrant des sacrifices animaux aux dieux vénérés dans le temple du Flavier.

Remplies de vin dans la campagne napolitaine , ces amphores étaient ensuite chargées sur des bateaux naviguant sur la mer, faisant du cabotage de port en port le long de la côte italienne jusqu'à Massilia/Marseille, puis jusqu'à Arles.

Une amphore.

Là, elles étaient déchargées sur des quais en attendant d'être embarquées sur des chalands à fond plat pour le trafic fluvial, et elles remontaient le Rhône jusqu'à Lugdunum/Lyon , puis la Saône le plus au Nord possible, aux environs de Vesoul.

Elles prenaient alors un chemin terrestre sur de lourds chariots pour traverser l'Est du plateau de Langres sans doute jusqu'à Verdun. De Verdun, les amphores étaient de nouveau chargées sur des chalands et descendaient la Meuse.

Celles destinées à Mosomagos/Mouzon, s'y arrêtaient et étaient déchargées. D'autres continuaient leur voyage jusqu'à leur destination finale : Namur, Maastricht ou les pays nordiques (Biblio réf.2, Page 223).

  Carte des voies navigables de la Gaule et des voies terrestres les reliant.