Brève histoire du textile dans le Mouzonnais (2/4) De la filature, les fils étaient ensuite emmenés chez les tisserands, car le tissage, lui, pouvait rester dans l'habitation familiale puisque le métier à tisser, bien que transformé par Jacquard, restait de faible encombrement (quelques mètres carrés) et restait mû par le « tisseur » (les pieds levaient les lames qui ouvraient la foule, les mains lançaient la navette qui déposait la trame, les bras tassaient le fil déposé, avec le peigne appelé aussi « ros »). Puis l'étoffe confectionnée était ramenée dans des ateliers pour y être foulée et apprêtée afin d'obtenir, par exemple, le fameux drap de Sedan. Les ateliers d'apprêts nécessitaient eux aussi, des investissements lourds (machines à laver, dégorgeoirs, machines à fouler), les laineuses remplacèrent les « laineurs » qui grattaient le tissu avec des chardons pour faire ressortir les fibres, et les tondeuses à cylindre remplacèrent les «tondeurs» qui coupaient les fibres trop longues au moyen de «forces» composées de deux lames coupantes, de près d'un mètre, reliées entre elles afin de former ressort. Comme
on le voit dans les exemples cités ci-dessus, les besoins
en force motrice devinrent de plus en plus importants.
C'est ainsi qu'à Mouzon, deux moulins à froment furent transformés en « foullerie et dégraisserie» : en 1782 le « Moulin la Vigne » situé sur la rive droite du canal en aval de la ville, et en 1783 le «Moulin proche les écluses » situé sur la Meuse en amont de la ville. -c'est Fulgence Richer, Père capucin historien de Mouzon qui vécut à cette époque, qui note ces changements (Fulgence Richer -Abrégé chronologique de l'histoire de Mouzon, 1784 -Ed. Abbé Parent 1986). Vous êtes ici page 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
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