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  L'industrie textile dans le Mouzonnais


  Brève  histoire du textile dans le Mouzonnais  (3/4)

Pour obtenir cette force motrice hydraulique de plus en plus importante, deux possibilités s'offrent aux utilisateurs : soit un grand débit d'eau, soit une chute d'eau d'une grande hauteur.
Ces deux moyens furent utilisés dans le mouzonnais (carte n°3), compte-tenu des cours d'eau existants. Les roues situées sur la Meuse ou sur le canal qui traverse Mouzon employaient la première solution.
C'est le cas en 1861 des usines:
 

- Cunin fils, foulerie de drap, place du château, sur la Meuse.

- Lépine-Taveneau, filature de laine, sur le canal.

- Marée Henry, filature de laine, les Ecluses sur la Meuse.

- Bonnet André, foulerie de draps, sur la Meuse.

La seconde solution privilégiant la hauteur d'eau fut utilisée en 1861 par les usines:
- Berguenheuse-Sauvage, filature de laine, le Château à Autrecourt, sur le ruisseau de Brouhan, hauteur de chute : 8 mètres.

- Laloux Antoine, filature de laine, à Villers devant Mouzon, sur le ruisseau de la Biche, hauteur de chute : 7.20 mètres, avec une roue de 7 mètres de diamètre.

- Parpaite Auguste, filature de laine cardée à Euilly, sur le ruisseau de la Tuilerie, hauteur de chute: 9.3 mètres avec une roue de 10 m de diamètre et large de 2 m.


carte N°3

La force motrice hydraulique a un inconvénient : elle est tributaire du niveau d'eau et par conséquent des basses-eaux dues, soit à la sécheresse des mois d'été, soit aux périodes de gel en hiver, ce qui pouvait entraîner parfois jusqu'à six mois d'inactivité par manque d’eau : le chômage.

Pour pallier le mieux possible ces périodes de basses-eaux, des étangs stockant l'eau en surplus furent aménagés en amont des chutes, quand le milieu naturel s'y prêtait. La majorité des usines situées sur un ruisseau utilisèrent cette possibilité.
Mais elle ne suffit pas : en effet, l'inspecteur des contributions directes note les remarques ci-dessous en 1861
(Archives départementales des Ardennes: 1J568):

- La filature de laine et foulerie, Baye. F. Froissart, sur le ruisseau de la Fourberie à Mouzon « chômait de Juin à Décembre ».

- La filature de laine, Berthelot-Denis, sur le ruisseau de Bellefontaine à Mouzon subissait de « fréquents chômages ».

- La filature de laine, Cathereau-Benaumont, sur le ruisseau du Brouhan au Laveau St. Pierre à Autrecourt chômait « un tiers de l'année ».

- La filature de laine, Laloux Antoine, sur le ruisseau de la Biche à Villers devant Mouzon subissait « trois mois de chômage ».

Quand plusieurs usines se succédaient sur un même cours d'eau, des contrats très précis réglementaient les hauteurs d'eau et les débits d'eau déviée sur les roues de l'usine située en amont, afin que l'utilisateur situé en aval puisse lui aussi avoir l'eau nécessaire pour faire tourner sa roue et donc ses machines.

Des règlements furent élaborés souvent après de longues discussions, chacun désirant en tirer profit à son avantage, et révisés régulièrement. On peut citer par exemple le règlement des usines situées sur la Meuse canalisée à Mouzon : il débute par un arrêt du Conseil d'Etat du 31 Juillet 1764, modifié le 28 Août 1810, le 25 Juillet 1827, le 1° Juin 1870, puis le 6 Octobre 1943. Les usines situées sur le ruisseau du Brouhan à Autrecourt ont, elles aussi, un règlement dès lors qu'elles appartiennent à divers propriétaires à partir de 1818, mis au point le 31 Janvier 1822 et modifié le 8 Janvier 1837.

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