Brève histoire
du textile dans le Mouzonnais (3/4) Pour obtenir
cette force motrice hydraulique de plus en plus importante, deux
possibilités s'offrent aux utilisateurs : soit un grand débit
d'eau, soit une chute d'eau d'une grande hauteur.
La force motrice hydraulique a un inconvénient : elle est tributaire du niveau d'eau et par conséquent des basses-eaux dues, soit à la sécheresse des mois d'été, soit aux périodes de gel en hiver, ce qui pouvait entraîner parfois jusqu'à six mois d'inactivité par manque d’eau : le chômage. Pour pallier
le mieux possible ces périodes de basses-eaux, des étangs
stockant l'eau en surplus furent aménagés en amont
des chutes, quand le milieu naturel s'y prêtait. La majorité
des usines situées sur un ruisseau utilisèrent cette
possibilité. - La filature de laine et foulerie, Baye. F. Froissart, sur le ruisseau de la Fourberie à Mouzon « chômait de Juin à Décembre ». - La filature de laine, Berthelot-Denis, sur le ruisseau de Bellefontaine à Mouzon subissait de « fréquents chômages ». - La filature de laine, Cathereau-Benaumont, sur le ruisseau du Brouhan au Laveau St. Pierre à Autrecourt chômait « un tiers de l'année ». - La filature de laine, Laloux Antoine, sur le ruisseau de la Biche à Villers devant Mouzon subissait « trois mois de chômage ». Quand
plusieurs usines se succédaient sur un même cours d'eau,
des contrats très précis réglementaient les
hauteurs d'eau et les débits d'eau déviée sur
les roues de l'usine située en amont, afin que l'utilisateur
situé en aval puisse lui aussi avoir l'eau nécessaire
pour faire tourner sa roue et donc ses machines. Vous êtes ici page 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
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